Cela fait en fait quelque temps que nos morceaux sont « validés » pour être enregistrés.
Après un long travail de composition individuel, puis en groupe, nous les avons soumis à un public restreint, histoire d’avoir un peu de feedback à leur sujet.
Comme celui-ci était plutôt positif, nous avons fixé une date d’enregistrement dans la foulée, et avons commencé à répéter afin de « fixer » chaque ligne instrumentale (en répète, on a tendance à jouer un peu au « feeling », ce qui fait qu’à chaque fois, c’est un peu différent).
Lors d’un enregistrement, le temps est compté, on ne peut donc pas se permettre de se demander si sur l’intro du titre n°2, il vaut mieux que la guitare rythmique joue un La mineur 7 ou un Mi augmenté :) . Il est donc préférable d’affiner au maximum chaque ligne instrumentale pour aller droit au but le jour de l’enregistrement : c’est le but de ces répétitions pré-enregistrement.
Nous avions donc commencé ce travail début février afin de commencer les enregistrements en mars, sauf que…
…CONTRETEMPS…
Les évènements du mois de mars 2020, vous les connaissez tous, et je doute fort que le report de l’enregistrement du 2ème EP d’Helenhide fasse partie de ceux qui auront le plus marqué les esprits.
Nous avons quand même réussi à avancer un peu pendant le confinement, en préparant ce qu’on appelle les pistes témoins, ou « bounces » dans le jargon anglophone propre aux ingénieurs du son (non seulement c’est plus rapide à dire, mais ça sonne aussi nettement plus cool que pistes témoins…).
Cette étape consiste en l’enregistrement d’un instrument témoin, dans notre cas la guitare, mais cela aurait très bien pu être du piano, ou tout autre instrument permettant de « qualifier » suffisamment le contexte rythmique et mélodique d’une chanson.
Il faut que l’instrument en question parvienne à restituer avec fidélité l’esprit de la chanson au niveau des ambiances, mais en restant plutôt « droit », pour que les autres musiciens puissent se caler dessus sans être mal orientés par des intentions exagérées ou fausses. Il n’est pas utile d’avoir un son particulièrement travaillé pour l’enregistrement des pistes témoins.
C’est une étape assez fastidieuse, d’une part car il faut partir de rien : la guitare s’appuie uniquement sur le métronome pour restituer l’esprit de la chanson. D’autre part, car cette étape qui doit être soignée, a pour unique vocation de permettre d’enregistrer les autres instruments. Il faudra donc refaire les pistes de guitare en question, ainsi que la piste de chant.
Même chose pour la voix donc, qui est enregistrée sur la base de la piste témoin. Le tout constitue une base suffisamment cohérente pour permettre à la section rythmique de faire son travail.
EN STUDIO
L’enregistrement en studio se fait en plusieurs étapes, et sur plusieurs journées.
ÉTAPE n°1 – La section rythmique (Basse + Batterie)
Max et Julien sont les premiers à aller en studio.
Sur la base des pistes témoins, ils enregistrent basse et batterie, en jouant soit toute la chanson en même temps, soit séparément, partie par partie.
Pour notre premier EP, nous avions utilisé une batterie acoustique traditionnelle, ce qui a permis à Max d’utiliser toute sa palette de nuances personnelle.
Les problèmes liés à l’enregistrement d’une batterie acoustique, c’est qu’il faut une bonne batterie, dans une bonne pièce (avec une bonne acoustique), et captée avec de bons (et couteux) micros. Et ça fait quand même beaucoup de paramètres pour un groupe avec des moyens limités.
Par conséquent, cette fois on a privilégié la batterie électronique. Bon, Max a un peu râlé au début, mais de toutes façons on n’a pas eu le choix, il n’y avait que ça de disponible.
Malgré un toucher plus limité, l’enregistrement avec une batterie acoustique présente de nombreux avantages. Le premier est d’utiliser le son de batterie qu’on veut : il est possible de choisir parmi des banques de sons très vastes, et même de composer son kit de batterie élément par élément. On peut donc choisir la caisse claire de Metallica et la grosse caisse de Bob Marley (par exemple). Le deuxième avantage, c’est qu’on peut tout retoucher : l’attaque de la grosse caisse sur le premier temps de la mesure 36 est trop puissante ? Pas de soucis, on baisse l’intensité d’un coup de Ctrl + Alt + Shift 8. On aurait préféré taper la ride plutôt que le charley sur le pont de la chanson 2? Même logique.
Pour la basse par-contre on utilise encore une vraie basse, en bois, avec des cordes, et un vrai bassiste, en chair et en os. On enregistre la basse en son clair, sans effets, comme ça, l’ingé son peut retravailler le grain, l’équalisation et les effets de son côté. Cette méthode permet donc de restituer avec fidélité le jeu du bassiste, mais sans fermer de portes sur la modélisation du son. Le meilleur des 2 mondes en quelque sorte.
Voici des photos de Max et Julien lors de la première session d’enregistrement de la semaine dernière:

Cette semaine, c’est au tour de Clément et moi d’enregistrer les guitares.
Je vous prépare très vite un article pour vous parler des prochaines étapes.
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